Le long des sentiers
Lorsque vous empruntez le chemin de grande randonnée GR60 au départ de Saint-Mathieu-de-Tréviers en direction du Pic Saint-Loup, vous vous trouvez sans le savoir sur un réseau de sentiers historiques, dont celui tracé au début du XVIIe siècle pour accéder au château de Montferrand.
Sur les pentes du Pic Saint-Loup, il existe de nombreuses traces d’aménagement de voies de circulation qui révèlent une intense activité humaine autour du château, mais aussi son évolution tout au long de l’histoire. Les aménagements encore visibles aujourd’hui permettaient la circulation des hommes, des bêtes de somme et des troupeaux.
Le sentier historique
Les chemins du Moyen Age, multiples, ponctuellement aménagés, desservent les manses et les terres cultivées du massif.
Au XVIIe siècle, un chemin continu et carrossable, qui suit en partie le tracé médiéval, connecte directement le château à la vallée. Enfin, des chemins sont aménagés tardivement par les ouvriers forestiers et les bergers jusqu’au début du XXe siècle.
Les différentes époques se côtoient, difficiles à différencier les unes des autres car les techniques de construction sont intemporelles : murs en pierres sèche, entassements de pierres, terre compactée… Des marques d’ornières, continues sur certaines portions, immémoriales, sont également très présentes. Certains indices toutefois permettent de dater certains tronçons : une des surfaces rocheuses porte des traces de barre à mine, outil caractéristique des travaux de terrassement du XVIIe siècle.
Le chemin actuel
Ouvert en 1610, le chemin actuel correspond aux travaux de modernisation de la défense et du casernement du château entrepris à l'époque. Son tracé sinueux de 2,5 km (depuis le parking actuel) offre une circulation aisée aux piétons mais aussi aux charrettes attelées.
L’analyse topographique du site montre que son tracé, en pente régulière à 8 % en moyenne, n’est pas le fruit du hasard : il est le seul offrant une pente constante inférieure à 10 % pour accéder au château. C’est la raison pour laquelle son tracé n’emprunte qu’une partie du chemin médiéval plus abrupt, bifurquant à deux reprises pour s’adapter à la déclivité du terrain.
Même s’il permet par endroits à deux convois de se croiser, il est monotrace sur la plus grande partie du parcours. Il est pourtant très fréquenté à l’époque, puisque la forteresse abrite une garnison de 65 arquebusiers et sert de refuge à l’évêque et à son entourage au cours des guerres de religion.
Dans la série
Le long des sentiers
Lorsque vous marchez le long du chemin de grande randonnée GR60 au départ de Saint-Mathieu-de-Tréviers...
Une (brève) carrière à ciel ouvert
A l'ouest du château, près de la ligne de crête, on découvre une carrière à ciel ouvert...
Les fours à chaux
Les vestiges d'au moins 5 fours à chaux sont visibles dans un rayon de 500 m autour du château...
Au pied du château un enclos
À Montferrand, un vaste enclos ceint d'un mur en pierre sèche est repérable à une quinzaine de mètres...