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Présentation du projet

Projet de valorisation

La redécouverte du château

Depuis son abandon, le château de Montferrand...

n'a cessé de susciter la curiosité, entretenant avec les habitants du territoire un lien indéfectible d'attachement et de fascination.

L'engouement romantique

Le 6 octobre 1830, le dessinateur Jean-Marie Amelin réalise 6 dessins à la mine de plomb du château de Montferrand. Au delà de l'engouement romantique, ces croquis architecturaux d'une grande précision livrent aujourd'hui de nombreuses informations sur des structures entièrement disparues par effondrement. Ils sont d'une aide précieuse pour la reconstitution des parties manquantes du château, dans le cadre de la réalisation d'une archéologie du bâti.

Depuis la fin du XIXe siècle, les photographes s'attachent à sublimer cette ruine majestueuse, de plus en plus mystérieuse à mesure qu'elle disparait sous la végétation.

Mais la lente dégradation du site, inexorable, finit par inquiéter : plusieurs éboulements majeurs entament la silhouette du château et, motif plus grave, sa stabilité. L'un des derniers épisodes en date, l'effondrement du rempart haut du château avec son crénelage en 1998, fait prendre conscience de la nécessité de réagir pour ne pas voir disparaître cet élément-phare du patrimoine.

Renaissance du château

Le projet Montferrand

Dès 2007, consciente de l’intérêt historique et patrimonial du site, la Communauté de communes du Pic Saint-Loup adresse une déclaration d'intention d'aliéner aux communes de Saint-Mathieu-de-Tréviers, Saint-Jean-de-Cuculles et Cazevieille concernant un terrain de 140 ha sur le massif du Pic Saint-Loup comprenant le château de Montferrand. Elle acquiert les terrains (et la plus grande partie du château) deux ans plus tard, avec le soutien de la SAFER.

En 2016, la collectivité, devenue la Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup, initie un programme de travaux sur 10 ans en partenariat avec la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC).

Ce projet participe d’une politique active menée en faveur de la valorisation des ressources patrimoniales locales et de la préservation du cadre de vie : c’est aussi un projet de territoire avec des impacts importants d’un point de vue économique.

 
Le château de Montferrand dominant la vallée. Photo : Christophe Colrat
Le château de Montferrand dominant la vallée. Photo : Christophe Colrat

Chronologie du projet

2019

- Création et implantation de panneaux d’interprétation le long du sentier venant de Saint-Mathieu-de-Tréviers
- Réalisation d’un relevé photogrammétrique du site

2020

- Modélisation 3D du château sur différentes périodes
- Finalisation de l’étude architecturale, archéologique et historique

2021

- Acquisition de la parcelle manquante du château et du chemin d’accès
- 1ere phase d’élaboration du plan de gestion du massif du Pic Saint-Loup
- Lancement du programme de taille de pierre de Pic Patrimoine (porte)

2022

- Inscription du château au titre des Monuments Historiques
- Réalisation de l'état sanitaire du bâti
- Programmation et estimatifs de chantier

2023

- Lancement de l’étude environnementale par l’association Les Ecologistes de l’Euzière
- 2e phase du programme de taille de pierre de Pic Patrimoine (archères)

2024

- Classement du château au titre des Monuments historiques

2025

- Lancement du chantier de sécurisation du site

 

Classement aux Monuments historiques

Vue du Pic Saint-Loup depuis le Vieux Montferrand
Vue du Pic Saint-Loup depuis le Vieux Montferrand. Photo : Christophe Colrat

Inscrit en 2022, le château de Montferrand est classé en avril 2024 au titre des Monuments historiques.

Le classement du château est justifié par l’intérêt de ses vestiges du point de vue de l’histoire et de l’art. En plus de sa position exceptionnelle dans le site paysager du Pic Saint-Loup, le château tire son originalité des trois périodes qui se chevauchent dans son architecture et sont parfaitement visibles aujourd’hui :

  • Le premier château comtal, fondé au début du XIIe siècle par la comtesse Almodis, avec sa fortification haute et ses maisons de chevalier
  • Les fortifications et les salles de pouvoir de la fin du XIIe siècle, dont la construction a été entreprise par le comte de Toulouse Raymond VI
  • Le casernement, formé par la place de sûreté moderne et sa fortification tenaillée non achevée, commandé par Pierre Fenouillet, évêque de Montpellier, au début du XVIIe siècle.

Un projet par étapes

L’archéologie, les restaurations et la valorisation des vestiges de Montferrand s’échelonneront sur une dizaine d’années, zone après zone, sur les 7 000 m2 du château. Ce projet s’inscrit dans des pas de temps différents :

  • Sécuriser le bâtiment pour permettre sa réouverture, partielle dans un premier temps, au grand public dès 2026
  • Sauvegarder le site en grand danger d’anéantissement, stabiliser l’existant en consolidant les pans de murs les plus menacés
  • Réhabiliter le site en conjuguant l’ancien et le contemporain : amélioration/création des accès, parkings et réseaux, consolidation et/ou reconstruction partielle des murailles majeures du site, reconstruction de la chapelle
  • Créer une structure d'accueil pour le public en développant des espaces pour des zones d’expositions, l’organisation de manifestations culturelles et une offre touristique majeure.

 

Un château inscrit dans un site remarquable

Le château de Montferrand est situé au coeur du massif du Pic Saint-Loup, un espace naturel protégé reconnu par différents inventaires et classements : il est notamment couvert par deux sites Natura 2000 se croisent ici, justifiés par une faune et une flore exceptionnelles.

Culminant à 658 m, adossé aux premiers contreforts des Cévennes et dominant le littoral, le Pic Saint-Loup est l'un des sites naturels les plus emblématiques de la région : avec la haute falaise de de calcaire blanc de l'Hortus, plantée face à lui comme en miroir, il forme un territoire à la biodiversité exceptionnelle mais fragile, qui abritent des milieux naturels et des espèces identifiées comme rares ou fragiles.

L’objectif du programme européen Natura 2000 est de préserver cette biodiversité tout en tenant compte des réalités économiques, sociales et culturelles des populations vivant sur ces territoires.

Aigle de Bonelli. Photo : Paco Gómez, Wikimedia Commons CC BY-SA 2.0
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