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Un site remarquable

Le château de Montferrand est situé dans un environnement naturel

d’une richesse exceptionnelle : son projet de valorisation doit donc prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter toute atteinte à la biodiversité et garantir l’état de conservation des espèces Natura 2000.

Une étude environnementale, menée par l’association des Ecologistes de l’Euzière en 2023 et 2024, a permis d’identifier avec précision la biodiversité du site (habitats naturels, faune, flore), d’évaluer les incidences du projet de valorisation et de mettre en place des mesures d’évitement et de réduction des impacts des travaux prévus.

 
Le château de Montferrand, au c½ur d'un patrimoine naturel remarquable. Photo : Emmanuel Perrin
Le château de Montferrand, au c½ur d'un patrimoine naturel remarquable. Photo : Emmanuel Perrin
Diagnostic des espèces et des habitats

Le diagnostic est basé à la fois sur les espèces observées sur le site durant l’étude, les espèces recensées dans les différentes études réalisées sur les 30 dernières années mais aussi sur les espèces potentiellement présentes en fonction d’indices sérieux repérés sur le terrain. Ces résultats ont permis de caractériser les enjeux naturalistes du site selon un barème précis.

Contexte écologique

Le secteur du Pic Saint-Loup et de l’Hortus est un espace naturel remarquable, protégé et géré selon différents types d’inventaire :

  • 2 zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type 1 et 2
  • Site Natura 2000 Pic Saint-Loup (directive Habitats et espèces)
  • Site Natura 2000 Hautes Garrigues du Montpelliérais (directive Oiseaux)
  • Site classé « Pic Saint-Loup et montagne de l’Hortus »
  • A proximité : arrêté préfectoral de protection de biotope de l’Hortus

Des espèces à protéger

De nombreuses espèces peuplent le Pic Saint-Loup et les différents habitats naturels qu’il recèle : bois de chênes verts et de pins d’Alep, garrigues ouvertes, friches rudérales formées sur les décombres et remblais mais aussi les dalles de roches, falaises et éboulis…

Ces milieux sont autant de sites de transit, de chasse, de reproduction ou de nidification qu’il faut préserver ou ne pas perturber à certaines périodes.

Le territoire autour du château est un terrain de chasse pour de nombreux mammifères et pour les oiseaux : grands rapaces (Aigle de Bonelli, Faucon pèlerin, Busard Saint-Martin, Grand-duc), passereaux (Fauvettes, Martinets) et oiseaux cavernicoles (Rollier, Huppe…).

La configuration du château n’est pas adaptée pour permettre la nidification de ces rapaces. Une seule espèce d’oiseau y niche : le Rouge-queue à front blanc.

Les caves du château peuvent servir de gîtes temporaires aux chauves-souris, mais elles sont trop éclairées et trop fréquentées pour abriter des colonies de façon permanente. On y repère parfois des Pipistrelles (individus isolés) qu’il faut veiller à ne pas piéger lors des travaux.

Lézard ocellé. Photo : Benny Trapp, Wikicommons CC BY 3.0
Lézard ocellé. Photo : Benny Trapp, Wikicommons CC BY 3.0
Magicienne dentelée. Photo : Philippe Garcelon - Flickr
Magicienne dentelée. Photo : Philippe Garcelon - Flickr
Aigle de Bonelli. Photo : Paco Gómez, Wikimedia Commons CC BY-SA 2.0
Aigle de Bonelli. Photo : Paco Gómez, Wikimedia Commons CC BY-SA 2.0

Des habitats ouverts à enjeu fort

Lézards et tarentes affectionnent les fissures et les rochers. Parmi eux, le Lézard ocellé est potentiellement présent dans les pelouses rocailleuses escarpées ou les pierriers du château. Totalement inoffensif, ce reptile est impressionnant par sa taille puisqu’il peut atteindre une longueur totale de 60 à 75 cm, ce qui en fait le plus grand lézard de France métropolitaine. Son corps recouvert d’écailles vert pâle, marbré de noir, aux flancs ornés d’ocelles bleus, le distingue de toute autre espèce.

Avec une population en très forte régression ces dernières années, il fait partie des sept espèces de reptiles menacées d'extinction en France. Il doit faire l’objet d’une attention toute particulière.

Les habitats ouverts (garrigues) de la zone basse du site présentent un enjeu fort pour de nombreux papillons protégés, comme la Proserpine, sur sa plante-hôte l’Aristoloche pistoloche, et certains insectes : la Magicienne dentelée, le plus grand orthoptère d’Europe, et potentiellement la Zygène de la Badasse.

Si le chemin d’accès ne présente aucun enjeu en lui-même, plusieurs plantes qui le bordent hébergent des papillons protégés pendant leur période de reproduction au printemps. C’est là qu’on trouve notamment la Camelée à trois coques (Cneorum tricoccon), ou « petit olivier ».

Enfin, de manière générale, la falaise nord du Pic présente un enjeu fort pour certaines plantes dont la Saxifrage des Cévennes, plante vivace endémique aujourd’hui protégée.

Camelée à trois coques. Photo : Christophe Colrat
Camelée à trois coques. Photo : Christophe Colrat
Saxifrage. Photo : Hugues Tinguy, INPN, CC BY-NC-SA 4.0
Saxifrage. Photo : Hugues Tinguy, INPN, CC BY-NC-SA 4.0
Aristoloche Pistoloche. Photo : Christophe Colrat
Aristoloche Pistoloche. Photo : Christophe Colrat
 
Site par ID-Alizés & White Chapel