Le débroussaillage du château, de ses abords et de son chemin d’accès a été l’un des premières missions de l’association Pic Patrimoine dans le cadre du projet de réhabilitation.

Le site du château de Montferrand était recouvert par une épaisse végétation issue de la reprise végétale d’après-guerre. Dès sa création, Pic Patrimoine s’est attelée à révéler les vestiges par le débroussaillage progressif du site. Retrait des broussailles, coupe des branches basses, retrait des souches gênantes : peu à peu, le château a retrouvé sa place dans le paysage. Plus qu’esthétique, cette opération s’est révélée indispensable pour le projet : elle a facilité les études archéologiques du bâti et la recherche des pathologies des maçonneries mur par mur.

Entretien annuel

Après la pousse estivale, pour que la végétation n’envahisse pas les constructions, une grande journée de débroussaillage, ouverte à tous, est organisée au mois d’octobre. Elle réunit une trentaine de bénévoles qui interviennent sur l’intégralité des 7 000 m2 du site.

Des actions complémentaires permettent d’entretenir le chemin d’accès et les abords du château.

Des chantiers participatifs de restauration de murs en pierre sèche sont régulièrement organisés tout au long de l'année en partenariat avec Pic Patrimoine.

Ces séances de travail à la demi-journée ou à la journée permettent aux participants de découvrir et de pratiquer la maçonnerie en pierre sèche et de s'initier à une technique de construction ancestrale, sans mortier, requérant peu d'outillage : un cordeau, une pioche et quelques sceaux...

Les interventions ont lieu le long du chemin historique et sur les murs de clôture de la carrière et de l’ancien jardin du château. Les pierres au sol sont triées, les murs altérés démontés et un sol de pose créé avant que les pierres ne soient reposées à joints secs.

Le chemin d'accès

Une des premières interventions menées à Montferrand s’est attachée au réaménagement du chemin historique d’accès au château.

Cette opération avait pour double objectif d’en retrouver le tracé d’origine et de le rendre carrossable : l’acheminement des hommes et du petit matériel, préalable à toute opération d’envergure au château, est aujourd’hui possible grâce à un véhicule léger tout-terrain.

Les bénévoles de l’association ont notamment restauré les murs en pierre sèche de la dernière ligne droite avant le château, soit près de 300 m linéaires.

Archères (depuis 2023)

En 2023, l’association Pic Patrimoine a entrepris la reconstitution de plusieurs archères de la grande enceinte basse.

Datant de la fin XIIe - début XIIIe siècle, les archères ont été obturées au XVIIe siècle lorsque l’intérieur de l’enceinte a été comblé pour consolider les murs jugés trop fragiles pour l'artillerie de l'époque. Aujourd’hui, sous la poussée de la terre, leur intégrité est compromise : plusieurs d'entre elles ont commencé à s’effondrer.

Plan d'action :

• Dégager manuellement l’intérieur de l'enceinte et l’embrasure : par endroit, il est nécessaire de creuser un trou de près de 1,5 m de profondeur à la pioche et à la pelle (un linteau intérieur a été retrouvé dans le remblai à 30 cm en dessous de son emplacement d’origine)
• Déposer et ranger au sol les pierres très instables à l'extérieur de l'enceinte
• Effectuer un relevé de l’archère pour identifier et mesurer les pierres à remplacer